Lucky Peterson (Multi-instruments)
"Double dealin"
Oui, comme l'amorce le titre, Lucky Peterson joue sur deux tableaux depuis toujours. Quand sa guitare est allée jusqu'au bout du blues, ses cordes laissent la place aux touches de l'orgue Hammond, B3 s'il vous plaît ! Et sur les deux tableaux, Peterson ne craint personne. Il affiche une facilité étourdissante à lancer les notes juteuses d'un mid tempo fougueux (3 Handed Woman, signé du grand André Williams). Le blues mélancolique, celui qui réclame les rythmes les plus lents (When My Blood Runs Cold, Don't Try To Explain, Where Can A Man Go) semble être pour lui un univers naturel. Là, sa voix prend des accents de chanteur de soul à la Wilson Pickett ; avec les cuivres pour porter les mots.
Cet album, du prodigieux musicien, son 10e alors qu'il a à peine trente-huit ans, le montre aux prises avec un répertoire sur mesure. Il y expose en grande largeur la facilité déconcertante d'un instrumentiste qui pourtant n'a plus grand-chose à démontrer. C'est juste le blues dans sa lecture la plus moderne et la plus fidèle (Remember The Day) qui en sort encore grandi.
--José Ruiz
1. Double Dealing
2. It Ain't Safe
3. When My Blood Runs Cold
4. Smooth Sailing
5. Don't Try To Explain
6. Mercenary Baby
7. Ain't Doin' Too Bad
8. Where Can A Man Go
9. 3 Handed Woman
10. Doin' Bad, Feelin' Good
11. 4 Little Boys
12. Remember The Day