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TIME SET,Lenny Popkin

Lenny Popkin (saxophone)

"TIME SET"

Paris Jazz Corner Productions 2012 (réf. LR103CD)

Avec la participation de :
Lenny Popkin (saxophone), Gilles Naturel (basse), Carol Tristano (batterie)

CD, stereo, neuf, 12.00
[14.16 US$, 1,556.40 ¥]

Pressage français - Digipack
État du disque : S
 État de la pochette : S

> vendu

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1- Fuga à 4 in C Major BWV 846
2- Gloria from the Missa Mi-Mi
3- Praeludium in C Major BWV 846
4- Circular Logic
5- Call
6- Andromeda
7- Play
8- Time set
9- Salon
10- Danse

Une co-production Paris Jazz Corner et Lifeline Records Inc.

''L'improvisation est un mystère aussi complexe que l'homme lui-même'' - Roberto de Simone.

Tout commence par le feu d'artifice d'une fugue métamorphosée en bouquet de saxophones. Si la référence à un opus de Jean Sebastien Bach (1685-1750) n'est pas inédite dans le jazzosphère, la manière d'en faire son miel participe chez Lenny Popkin d'une attitude à la fois méthodiquement respectueuse et déconstructive-reconstructive (et amplificatrice), tandis que, grâce à un saut de deux siècles en arrière, la parenthèse consacrée à une pièce du compositeur franco-flamand Johannes Ockeghem (Saint Ghislain, Belgique, vers 1425-Tours, 1497) équivaut à un flashback quasiment didactique. déployée au gré de cet irrésistible triptyque, la multiplication des voix par la magie du réenregistrement, outre qu'elle offre un épanouissement harmonique, peut être vue comme un nid pour des musiques encore en gestation, la troisième plage, improvisée après l'exposé d'un des 'tubes' de Bach, soulignant un développement parfaitement logique vers des régions de l'inouï synonymes de l'âme et de l'amour du jazz.
D'où, peut-être, l'intitulé de cet album qui vient heureusement compléter et affiner l'oeuvre insuffisamment phonographiée de ce saxophoniste né à New York en 1941: ne s'agirait-il pas d'une manière de (re)mettre à l'heure son actualité et son histoire? car un survol de sa biographie comme on peut en lire dans nombre de commentaires, forcément superficiel et inévitablement réducteur, équivaut à passer à côté de la sereine singularité du travail de Popkin. Regrettable tendance (commune à d'autres formes d'art, inhérente à un mixte de paresse, surdité et manque d'imagination) à ne pas percevoir l'idiosyncrasie d'un langage. Alors que de toute évidence, Lenny Popkin joue et crée COMME LENNY POPKIN. Et la succession des plages et titres de cet enregistrement - de cette ''mise à l'heure'' -, outre qu'elle indique une évolution-progression d'intensité, mériterait d'être lue comme une sorte de généalogie autobiographique oublieuse des frontières académiques. Mais surtout, en deçà, au-dessus et au-delà de toutes autres considérations, ce qui d'emblée fascine l'auditeur, même le moins averti ou le plus inculte, et pourrait bien être l'essence du discours popkinien, c'est le flux qui porte et traverse cette musique, d'allure méditative quel que soit le tempo, comme si une tonalité onirique plus translucide (transblucency?) qu'évanescente imprégnait le grain sonore, la force délicate du jeu de Carol Tristano (aussi remarquable et précise aux balais qu'aux baguettes) soulignant le dessin d'une nuance pastel et les ponctuations du bien nommé Naturel s'intégrant avec finesse et concision au courant axial. Soit le réjouissant et apparemment paisible déploiement de certaine ''logique circulaire'' pressentie par les pièces de Bach( découvert avec ravissement par popkin lorsqu'enfant il étudiait le violon) et Ockeghem (autre maître de chapelle dont les audaces de combinaisons tonales et de complexité rythmique ne pouvaient que le séduire) et qui, jusqu'à l'apothéose de la Danse conclusive, ne cesse de s'accentuer au fil des bouffées d'improvisation et d'accroissement du tempo, fugitivement allusives de ce fonds commun irrigué par la mémoire de chants qu'on appelle des standards, tel ce fantôme de Cherokee déclencheur de Time Set. Quant à savoir pourquoi Lenny Popkin a toujours été et reste un musicien rare, ''je ne suis pas quelqu'un qu'on écoute pour trouver ce qu'on attendait.'', expliquait-il à François Billard en 1983 (in Jazz Magazine n°314).
Ce disque en offre une irrésistible confirmation. PHILIPPE CARLES

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